Lampedusa: poursuite des arrivées de "harraga" Tunisiens

Publié le par tunisnews

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Les arrivées de migrants provenant de Tunisie se sont poursuivies toute la semaine dans le sud de l'Italie, et samedi matin, les garde-côtes ont signalé l'accostage dans la nuit de deux bateaux avec à leur bord une centaine de candidats à l'immigration.

Le week-end dernier, les autorités avaient chiffré à 441 le nombre de migrants venus en majorité de Tunisie à bord d'une dizaine de bateaux de tailles différentes, allant du bateau de pêche au petit zodiac.

Une première embarcation arrivée vendredi soir à Lampedusa transportait 84 migrants tunisiens dont une femme tandis que 17 Tunisiens, tous des hommes, ont débarqué de la deuxième vers 1H00 locales.Selon les autorités, le centre d'accueil d'urgence de l'île héberge plus de 1.000 immigrés.

Vendredi, 37 migrants tunisiens dont 5 mineurs avaient débarqué sur la micro-île de Linosa rejoignant 36 compatriotes arrivés dans la semaine. Tous avaient été transportés à Lampedusa. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les garde-côtes avaient annoncé l'arrivée de 95 migrants venus aussi de Tunisie après le débarquement le lundi d'une quinzaine d'autres.

Le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni a assuré cette semaine ne pas être préoccupé par cette recrudescence d'arrivées depuis la Tunisie. Il a jugé efficace l'accord signé le 5 avril avec ce pays pour l'aider sur le plan logistique (en lui fournissant des vedettes et en formant les

garde-côtes) à empêcher les départs. L'accord prévoit aussi le rapatriement systématique des clandestins tunisiens débarquant en Italie.

Après la signature de cet accord entre Rome et les nouvelles autorités tunisiennes, le flux de migrants arrivant de Tunisie s'était effectivement tari alors que s'intensifiaient les arrivées de réfugiés d'Afrique sud-saharienne en provenance de Libye.

Plus de 48.000 Tunisiens et immigrés d'Afrique sub-saharienne fuyant la guerre en Libye sont arrivés dans le sud de l'Italie, essentiellement à Lampedusa depuis le début de l'année. Ils ont versé à des passeurs d'importantes sommes pour monter à bord de bateaux de fortune.

Selon Tineke Strik, une sénatrice néerlandaise de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, environ 2.000 migrants sont morts de faim et de soif ou se sont noyés dans des naufrages en tentant de traverser la Méditerranée depuis le début de l'année.

 

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