L'Union européenne déploiera 150 observateurs pour les élections en Tunisie

Publié le par tunisnews

Publié le 21-09-11 à 17:50 Modifié à 17:40

 

TUNIS (AP) — L'Union européenne (UE) déploiera 150 observateurs pour suivre les différentes phases des élections en Tunisie le 23 octobre prochain, a annoncé mercredi à Tunis le chef de cette mission, l'Allemand Michael Gahler, membre du parlement européen.

 

Trois jours avant le scrutin, 15 députés européens s'y joindront pour observer le vote, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse marquant le lancement officiel de la mission.

 

Très attendue, cette consultation interviendra environ neuf mois après la chute du régime totalitaire de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, balayé par un soulèvement populaire après avoir gouverné le pays d'une main de fer pendant 23 ans.

 

Les Tunisiens doivent élire une assemblée constituante appelée à élaborer une nouvelle constitution devant remplacer celle en vigueur sous Ben Ali accusé de l'avoir amendée à plusieurs reprises pour "s'éterniser a pouvoir".

 

Selon M. Gahler, l'effectif mobilisé est le double de celui que déploie d'ordinaire l'UE dans d'autres pays.

 

"Ce sera la plus importante mission d'observateurs étrangers qui sera présente en Tunisie dans le but d'accompagner une nation sur le chemin de la démocratie", a-t-il assuré.

 

Composée d'experts et d'analystes ayant "une grande expérience en matière d'observation électorale", la mission est "indépendante des institutions européennes et des Etats membres de l'UE", a insisté le parlementaire européen.

 

Ses équipes seront déployées dans les 27 circonscriptions électorales de Tunisie, a-t-il précisé.

 

En réponse à une question, M. Gahler a qualifié la situation sécuritaire en Tunisie de "positive". Il a noté qu'il n'y avait "aucune comparaison avec d'autres pays où nous nous étions rendus", citant comme exemple les élections au Pakistan en 2008.

 

 

"Nous n'avons pas de souci pour ce qui est de la sécurité du processus électoral en Tunisie et nous avons beaucoup de raisons d'être optimiste", a-t-il dit.

 

 

La campagne électorale débutera le 1er octobre avec la participation de nombreuses listes de candidats indépendants et d'une pléthore de partis dont le nombre dépasse la centaine, la quasi-totalité reconnus après la chute de l'ancien régime. AP

 

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